Les perles dites de culture

Un petit article sur les différentes perles dites "de culture"

 

Il en existe plusieurs grandes catégories:

 

Les perles d'eau douce

Les perles d'Akoya

Les perles d'Australie et des mers du sud

Les perles de Tahiti

Les perles Biwa

 

Au grand étonnement et parfois à la grande déception de ceux qui en ont acquis, les perles de Majorque ne sont pas des perles de culture, et encore moins des perles fines. Ce sont des perles d'imitation, fabriquées à partir d'une bille de verre enduite de couches d'émail.

 

Les perles d'eau douce


C'est la moule d'eau douce Margaritifera qui est élevée pour produire les perles d'eau douce. Il existe, pour ce type de perles, une très grande variété de formes, de couleurs, de tailles et de lustre. La grande variété de formes est due au fait que, contrairement aux autres coquillages perliers, les moules ne sont pas nucléonées. Nucléoner signifie que l'on introduit dans le coquillage un noyau appelé nucléon, sur lequel, suivant les variétés, le coquillage dépose de quelques dixièmes à quelques millimètres de nacre. Dans le cas des perles d'eau douce, ce sont des morceaux de manteau d'une autre moule d'eau douce que l'on glisse dans le manteau après incision. Jusqu'à cinquante par coquillage. De ce fait, la perle est totalement en nacre et beaucoup plus solide que les autres perles de culture, mais sa forme est très variable car elle n'est pas guidée, dans son processus de croissance par une sphère.

 

Les moules sont remises en eau pour une période de deux à six ans. Plus on laissera de temps au mollusque, plus la taille des perles sera importante. Elle peut aller jusqu'à 16 mm. La capacité de ces coquillages à produire jusqu'à cinquante perles à la fois, combiné aux nombreuses fermes perlières qui ce sont développées en Chine, explique les quantités importantes qui sont produites: 1500T en 2007. D'où le coût bien moindre de ces perles, même si les plus belles atteignent désormais la qualité de leurs cousines d'eau de mer.

 

La qualité des perles est la combinaison de la taille, la sphéricité, du peu de défauts de surface et du lustre. Les perles d'eau douce ont un lustre très variable, de terne voire laiteux, jusqu'à très beau et même éclatant. Il peut, pour les plus belles, égaler le lustre des perles d'Akoya. La technicité des chinois à tellement évoluée ces dernières années qu'il faut être spécialiste pour distinguer désormais à l'œil nu les plus belles perles d'eau douce de leurs voisines d'eau de mer.

Tout cela permet, en sélectionnant des perles de qualité convenable, de produire des bijoux en perles de culture véritables à un prix inférieur à ceux composés de perles d' imitation, comme les perles de Majorque ou autres perles de synthèse. Cette amélioration de la qualité à permis récemment à la perle d'eau douce d'acquérir ses lettres de noblesse et de s'imposer comme un gemme incontournable dans le monde de la joaillerie.

 

Les perles d'Akoya

 

Les perles d'Akoya sont des perles d'eau de mer produites par l'huitre Martenseii de Fucata de Pinctada, élevée depuis un siècle au Japon, et depuis une vingtaine d'année en Chine.

 

La petite taille de ces huitres fait qu'elles ne produisent en général qu'une à deux perles d'une taille de 10 à 11 mm au maximum. Un nucléon est introduit dans l'huitre qui dépose dessus quelques dixièmes de millimètres de nacre. Ceci explique pourquoi les perles récoltées sont quasi parfaitement sphériques. Elles sont également très prisées pour leur lustre. Leur couleur va le plus souvent de blanc à crème avec pour certaines des reflets rose ou champagne. La production chinoise est désormais au même niveau que la japonaise, et cela, aussi bien en terme de qualité que de quantité. Les japonais se spécialisent de ce fait dans la production de perles de grandes tailles, de 8 à 11 mm, que les chinois ont encore du mal à maitriser. Ceux ci se cantonnent, pour le moment, aux perles de taille inférieure.

 

Les perles d'Australie et des mers du Sud

 

Ces perles d'eau de mer sont produites par la grande huitre Pinctada Maxima qui atteint couramment 35 cm de diamètre et peut peser jusqu'à 5 kg. Cette huitre n'accepte qu'une nucléation à la fois, mais peut être nucléonée plusieurs fois de suite. La taille de ces coquillages explique qu'ils acceptent des nucléons de taille plus importante que les huitres utilisées pour produire les perles d'Akoya. Les eaux chaudes et leur richesse en plancton font que ces huitres déposent de beaucoup plus grande quantité de nacre sur une même période. L'épaisseur de nacre sur le nucléon va de 2 à 6 mm, pour 0,3 à 0,7 pour les perles d'Akoya. Les perles, de ce fait, ont une taille de 9 à 16 mm tout en étant souvent parfaitement rondes. La rapidité de dépôt de la nacre leur donne un lustre exceptionnel. Tout cela fait que ce sont les perles les plus recherchées et les plus couteuses. Leur couleur la plus courante est blanc ou blanc argenté, plus rarement or.

 

 Les perles de Tahiti

 

Les perles de Tahiti sont produites par l'huitre Margaritifera de Pinctada en Polynésie française. Celle ci a pour particularité d'avoir les lèvres noires, qui donneront la teinte de la perle. Cette huitre a une taille équivalente à sa cousine des mers dus sud. De même pour le principe de nucléation, l'élevage et la taille des perles. La couleur des perles varie du gris, gris foncé à l'argent, parfois avec des reflets vert. Les perles vraiment noires sont très rares.  

 

Les perles Biwa

 

Les perles Biwa proviennent de moules d'eau douce produites en Chine ou au Japon. Le terme Biwa vient du lac Japonais où cette perle fût crée. La plupart provient désormais de Chine. La particularité de ces perles est la forme allongée et baroque que produit le mollusque. Le système de greffe est identique à celui utilisé pour la production de perles de culture d'eau douce, la perle de Biwa est donc totalement en nacre.

 

Comparatif : les perles d'eau douce et les perles d'Akoya

 

Si les perles d'Akoya reçoivent quatre à cinq nucléons dans la gonade (organe sexuel), dont seulement un ou deux donnera une perle, dans les moules d'eau douce, on introduit jusqu’à une cinquantaine de morceaux de manteau provenant d'une autre moule.

 

Il en découle les caractéristiques suivantes :

 

Pour une quantité identique de coquillages on obtient 20 à 30 fois plus de perles d'eau douce que de perles d'Akoya, d' où le prix plus élevé de ces dernières, beaucoup plus rares.

 

Les perles d'Akoya sont presque toutes très rondes, alors que les perles d'eau douce ont des formes très aléatoires, et une petite part de la production est bien sphérique.

 

La taille des perles d'eau douce peut couramment aller jusqu'à 13 mm voire 16 mm, alors que celle d'Akoya ira régulièrement à 8-9 mm et plus difficilement à 11 mm. Les perles d'eau douce sont totalement en nacre, alors que leurs cousines d'eau de mer n'ont qu'une couche de nacre de 0,3 à 0,7 mm déposée sur le nucléon. Les perles d'eau douce sont de ce fait plus solides.

Le lustre des perles d'Akoya est plus éclatant que celui des perles d'eau douce.

 

Cependant les chinois font d'énormes progrès et obtiennent désormais des lustres équivalents.

La couleur quant à elle va de blanc à crème pour les perles d'Akoya, alors que pour les perles d' eau douce le spectre est très étendu, allant du blanc au gris foncé, en passant par rose, parme, champagne, café voire même très sombre aux reflets violets et verts.



08/01/2012
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